Les pirogues sont arrivées au musée Carnavalet
«LES
PIROGUES néolithiques de Bercy sont arrivées. Nous les avons dans nos
locaux au musée Carnavalet. Mais elles ne seront sorties de leurs boîtes
sécurisées que jeudi matin. Jusque-là, nous ne pouvons pas en dire plus
», s'excusait, hier, Jean-Marc Léri, directeur du musée parisien où
toute l'histoire de la capitale est retracée. Depuis plus de sept ans,
les chercheurs et amateurs d'archéologie attendent le retour de ces
vestiges du Ve millénaire avant J.-C. La semaine dernière, le blocus des
routiers avait encore retardé de quatre jours l'annonce de l'événement.
C'est finalement jeudi que le maire, Jean Tiberi, dévoilera ces témoins
du grand passé de Paris. « Tout ce qui est un retour à l'histoire de la
Ville participe à renforcer l'âme de Paris. Dans l'orangerie du musée
Carnavalet, ces pirogues seront parfaitement mises en valeur »,
affirmait hier Jean Tiberi, alors qu'à la mairie on voulait garder
l'information secrète jusqu'au dernier moment.
Un coup de vieux de 4 000 à 6 000 ans
L'affaire est, il est vrai, d'importance. En 1991, au cours de fouilles archéologiques à Bercy, la découverte de dix pirogues datant de l'époque néolithique avait en effet donné à Paris un fameux coup de vieux de 4 000 à 6 000 ans. « On imaginait que notre ville avait été créée avec Lutèce, il y 2 000 ans. Et l'on s'est aperçu que ce site était prédestiné aux échanges culturels et commerciaux des milliers d'années auparavant », précisait déjà, en janvier dernier, Jean-Marc Léri, lors de la présentation du projet de nouvelle salle de son musée destinée à mettre en valeur ces années restées dans l'oubli. Après un déménagement du bric-à-brac de pierres et de statues qui encombrait l'orangerie de l'hôtel Peletier-de-Saint-Fargeau, après des mois de travaux, tout est finalement prêt. Vers la mi-octobre, un véritable écrin pourrait s'ouvrir à ces 4 000 années avant Lutèce. Les trois principales pirogues de chêne, soignées depuis plusieurs années à l'atelier régional de conservation et de restauration Nucléart, à Grenoble, seront alors parfaitement mises en scène. Certaines, par nécessité de conservation, seront même enfermées dans des vitrines climatisées. Tout autour, le visiteur découvrira des objets de la vie quotidienne de nos ancêtres : un arc de chasseur en bois d'if, des pierres polies, des céramiques. Des découvertes rassemblées par la commission du vieux Paris sur l'ensemble de la capitale y seront ajoutées, notamment des pièces remarquables de l'âge du bronze.
Le ParisienUn coup de vieux de 4 000 à 6 000 ans
L'affaire est, il est vrai, d'importance. En 1991, au cours de fouilles archéologiques à Bercy, la découverte de dix pirogues datant de l'époque néolithique avait en effet donné à Paris un fameux coup de vieux de 4 000 à 6 000 ans. « On imaginait que notre ville avait été créée avec Lutèce, il y 2 000 ans. Et l'on s'est aperçu que ce site était prédestiné aux échanges culturels et commerciaux des milliers d'années auparavant », précisait déjà, en janvier dernier, Jean-Marc Léri, lors de la présentation du projet de nouvelle salle de son musée destinée à mettre en valeur ces années restées dans l'oubli. Après un déménagement du bric-à-brac de pierres et de statues qui encombrait l'orangerie de l'hôtel Peletier-de-Saint-Fargeau, après des mois de travaux, tout est finalement prêt. Vers la mi-octobre, un véritable écrin pourrait s'ouvrir à ces 4 000 années avant Lutèce. Les trois principales pirogues de chêne, soignées depuis plusieurs années à l'atelier régional de conservation et de restauration Nucléart, à Grenoble, seront alors parfaitement mises en scène. Certaines, par nécessité de conservation, seront même enfermées dans des vitrines climatisées. Tout autour, le visiteur découvrira des objets de la vie quotidienne de nos ancêtres : un arc de chasseur en bois d'if, des pierres polies, des céramiques. Des découvertes rassemblées par la commission du vieux Paris sur l'ensemble de la capitale y seront ajoutées, notamment des pièces remarquables de l'âge du bronze.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire